vendredi 4 juin 2010

Copenhague Part One : Distortion

Après deux excursions à Copenhague, il m'a semblé opportun de faire quelques focus sur la capitale danoise. Voici la "part one". 
Depuis mercredi, j'étais à Copenhague donc et, hasard du calendrier, il se déroulait pile au même moment (plus précisément du 2 au 6 juin) une fête géante dans les rues de la ville, intitulée "Distortion". Au début, je ne savais pas trop comment la qualifier "fête géante", "festival", "FNI, fête non-identifiée"... En effet, rien ne laisse penser à quelque chose de très organisé. Tout est fait à l'arrache : l'affichage annonçant l'évènement était plutôt sauvage, les camions de l'organisation qui ressemblait plus à des épaves... 


Bref une atmosphère conviviale, simple, en mode décontractée. Après quelques recherches sur le net, j'apprends que c'est un festival crée en 1998 est qui est un hommage de la "nightlife" à Copenhague. Et le nombre de participants augmente chaque année : 9.000 en 2006 (pour 28 évènements) contre 40.000 en 2009 (pour 66 évènements). Cette fête sur 5 jours est mobile, elle se déplace chaque jour dans un quartier différent.
Les festivités commencent vers 19h. Le principe est simple : dans à peu près chaque rue du quartier désigné, on y trouve des Djs avec des styles de musique diamétralement opposés. Les publics sont de tous horizons : les hippies, les bobos, les fashions, les geeks, les gothiques, les passants curieux etc., vous avez compris le principe. Niveau déco, si c'était assez minimaliste, quelques détails étaient quand même à souligner : un dragon qui sort des fenêtres d'un immeuble ou encore un char de l'armée comme scène pour un Dj. L'ambiance "envoie du paté" comme on dit chez nous, la musique est plutôt bonne dans l'ensemble et chacun y trouve son compte vu la diversité des ambiances proposées.

Si la fête commence si tôt, c'est qu'elle finit tôt aussi, vers 23h à peu près, pour respecter les habitants du quartier. Et à 23h, alors que tout le monde est passablement saoul (rappelons que l'alcool est un gros problème ici et que les danois sont les plus gros buveurs de bières d'Europe), tout le monde quitte la fête paisiblement. D'après le Copenhagen Post, aucun incident n'a été déclaré, aucune violence, aucun mec qui saute d'un pont pour aller se baigner ou quoi que ce soit d'autre. Ca change des soirées dans d'autres pays (je ne citerai pas de noms mais je vous donne un indice : ce pays a des joueurs de foot qui utilisent tous leurs membres sauf leurs pieds) où tout dégénère dès qu'il y a un rassemblement et un peu d'alcool dans le sang. Alors oui, vous allez surement dire que je fais passer le Danemark pour le monde des Bisounours et que c'est toujours facile de trouver que l'herbe est plus verte ailleurs. Et vous auriez surement raison de me reprocher ça. Mais je le pense sincèrement, c'est ce que j'adore chez eux, on peut se balader, seul, tard le soir et on ne risque pas de tomber sur des boulets de service qui s'ennuient et qui cherchent l'embrouille. Il faut bien se rendre compte que ce n'est pas le fait de faire de grand rassemblement qui pose problème (que ce soit initié par Facebook ou non) mais une question de mentalité. Ce n'est pas de notre faute s'il y a des cons qui ne savent pas faire la fête. 

Romain







vendredi 28 mai 2010

Un pas de plus et c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres


Aloha !

Bon, aujourd’hui, petit focus sur la vie d’étudiant à l’ASB (Arhuus School of Business, mais ça t’aurais pu le deviner), parce que au final, on parle de la Danoisie en général, mais l’endroit où nous sommes a aussi ses particularités propres. L’ASB, en quelques chiffres, c’est beaucoup d’étudiants, un nombre incalculable de plein de choses, et plus encore. Mais on s’en fout en fait, tout ce paragraphe n’étant qu’une excuse pour introduire le vif du sujet : le Klubben.

Le Klubben c’est donc le bar/boîte situé au sein même de l’école, avec des sièges pour se poser, une table de billard, et pas de fenêtres parce que c’est un peu au sous-sol. Mais le Klubben c’est surtout des soirées de folie tous les jeudis soirs, avec à la clef dancefloor, alcool, prostiputes et saladiers de coke et des conversations sur le sens de la vie.

Le Klubben c’est donc l’occasion de se retrouver entre gens de bonne compagnie, de danser comme des petits fous sous ecsta dans une ambiance de sueur teintée de bière, et c’est aussi le privilège d’écouter le DJ le plus mauvais d’Europe (et oui, j’incluse le Luxembourg), et je n’exagère pas, on pense d’ailleurs se cotiser pour lui offrir des oreilles et un mix Genius sur Itunes (envoyez des sous ! Pitié !). D’ailleurs, en parlant de musique pourrie, l’autre fois c’était la soirée RETRO, donc en fait c’est une soirée avec de la musique rétro, mais danoise. Tu veux un exemple ? Tiens, mange : 

Faut aussi savoir que « RETRO » veut dire « début des années 2000 », soit 5 ans A.A. (Après Aqua), apparemment c’était pas bien avant, leur musique. En tant qu’adepte du journalisme total, j’y fus, mais c’est bien pour vous faire plaisir, parce que comme dit l’adage, tant va la cruche qu’à la fin l’habit forgera le moine qui n’amasse pas mousse, et vis pacem parabellum.

Julien

PS : le conseil culinaire du jour – du Nutella et des galettes de riz, ça fait comme des choco pops !

mardi 4 mai 2010

Au pays des vikings, l'alcoolique est roi


Kapsejladsen c’est un peu comme Eyjafjallajökull, tout le monde en parle mais personne ne dit son nom (je vous épargne la référence Harry Potterienne, ne me remerciez pas). Du coup pour les besoins de la narration nous l’avons appelé la « Sailing Race ». L’événement que tous les étudiants d’Arhus attendaient depuis plusieurs semaines (nous surtout parce qu’on ne savait pas vraiment ce que c’était) a enfin eu lieu jeudi dernier, l’occasion d’un débrief de cette régate où l’eau compte moins que la bière : 

1. A midi maximum tu arriveras. Déjà parce que le parc de l’université, ok il est grand, mais avec 10 000 personnes autour du lac, la lutte pour la bonne place est dure. Et puis surtout si tu arrives après midi à 14h tu risque d’être encore sobre, tu te sentiras bien seul et la course te paraitra bien moins fun.

2. Equipé tu viendras (sous peine de passer pour un amateur type étudiant Erasmus… ) : une caisse de bière, un sac poubelle sur lequel tu pose une couverture voire si tu as quelques amis ayant gardé les muscles de leurs ancêtres Viking, un canapé, plus confortable !

3. Tes canettes vides aux ramasseurs de canettes tu donneras. D’un tu limites la mise à sac du parc, et de deux ils ont plus besoin de la consigne que toi, de toute façon t’as pas le choix ils les prendront eux-mêmes !

4. Nu autour du lac tu courras, nu dans le lac tu nageras ! Bon t’es pas vraiment obligé, faut juste qu’il y en ait une dizaine qui se dévouent pour le plus grand plaisir des 10 000 autres.

5. Un thème improbable à ton équipe tu donneras et une chorégraphie tu présenteras. Cette année au programme : Super Mario, Lucky Luke, Call On Me et une collection de pénis « multi-culturelle » …

6. A boire une bouteille de bière cul-sec tu t’entraineras. Passons aux choses sérieuses, avoir un bon coup de pagaye n’est pas l’essentiel ici. Notre régate mélange course de relais, barbotage dans le lac et surtout jeu à boire. Douze équipes, représentantes de 12 facultés, composées chacune de 5 membres s’affrontent en différentes manches. Chacun doit traverser le lac sur n’importe quel engin flottant (plus ou moins), arriver sur l’autre rive, boire une bière le plus vite possible, tourner autour 10 fois et repartir donner le relais.

7. Si tu aimes la victoire, étudiant en médecine tu seras. Ils ont créé la course et ont gagné 8 fois sur les 10 dernières années (cf 1, 2, 4 , 5, 6).


En bonus un petit cours de prononciation islandaise : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/10/Eyjafjallajökull.ogg

dimanche 25 avril 2010

Mais que fait Brigitte Bardot ?

Après une longue période d'absence, due à des voyages, des cours et autre grosse flemme, la série de nos articles repart de plus belle. Histoire de bien recommencer, autant aborder les sujets drôles. 

Lors de mon retour en France pour quelques jours de vacances, un de mes amis (Titi pour ceux qui le connaissent) m'affirme qu'il a rencontré un danois et que ce dernier lui a confessé que la zoophilie était légale au Danemark.
Ni une ni deux je fonce sur mon ordinateur pour vérifier ses propos. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en découvrant que le danois ne s'était pas foutu de la gueule de mon pote. Explications.

 (photo de David La Chapelle - Angelina Jolie, 2004)

"La zoophilie, du grec ancien ζωον (animal) et φιλία (amour) est l'attirance d'un être humain pour un animal" (merci Wikipedia de pouvoir m'aider à mettre du grec ancien dans mon article). 
Il existe même une organisation, la ZETA (Zoophiles for the Ethical Treatment of Animals). Les principes énoncés par le ZETA sont :

- Accorder aux animaux le même respect que l'on souhaite se voir accorder à soi-même;
- Considérer qu'un compagnon animal est aussi important que n'importe quel autre;
- Accepter les désirs et volontés de l'animal pour une satisfaction mutuelle;
- Renseigner ceux qui cherchent à connaître la zoophilie sans la promouvoir; 
- Décourager la pratique de la zoophilie en présence de chercheur de fétiches;
- Censurer l'exploitation sexuelle d'animaux dans un but de gain financier; 
- Censurer ceux qui pratiquent et promeuvent l'abus sexuel sur des animaux.

Au Danemark pendant ce temps là, cette pratique est légale : aucune législation ne prévoit de peine en cas de pratiques sexuelles avec des animaux. Néanmoins suite à un projet de loi datant de 2005 le conseil d'éthique animal danois a rendu le verdict suivant (je ne vous livre que les points les plus savoureux) : 

- La zoophilie doit être également envisagée sous l'angle du respect des préférences sexuelles d'autres êtres humains;
- Il convient de réprouver les relations sexuelles avec les animaux d'autrui (fence-hopping) parce qu'elles peuvent présenter des risques supplémentaires pour les animaux et du point de vue des sentiments de leurs propriétaires. Et que dans ce domaine des mesures peuvent s'avérer nécessaire pour sécuriser cette protection;
 - etc.

Chose encore plus surprenante, les autorités danoises vont même jusqu'à autoriser des bordels d'animaux. Concernant les animaux les plus en vogue, citons la chèvre qui -d'après les adeptes- a un appareil génital très proche de celui de la femme. Rassurez-vous (enfin façon de parler...), les danois ne sont pas les seuls à avoir cette absence de législation. 

Et qu'en est-il en France me direz-vous ? Dans notre chère et tendre patrie la loi punit sévèrement les actes de bestialité même si les textes restent flous... Ne seraient condamnés que les actes de zoophilie avec violence envers l'animal... La frontière est plus qu'ambiguë.

J'espère que vous me pardonnerez cet article mais j'avais besoin de le faire partager.

Romain.

P.s : Rappelons que cette pratique est dangereuse. Ne finissez pas comme Mr Hands, habitant à Enumclaw, (Washington, USA), qui décèda d'une hémorragie interne suite à la perforation du colon due à une relation avec un étalon.



jeudi 4 mars 2010

Il donne son corps avant son nom

Abordons un sujet très tendance ici : les banques de sperme.
Lors de notre premier cours de marketing international, l'étude de cas portait sur Cyros International, première banque de sperme mondiale. Après tout pourquoi pas me direz-vous.

Certes, sauf que cet exemple n'était en fait pas anodin. Au Danemark, et à Arhus encore plus, c'est très cool de faire un don de soi comme celui-ci. Ce sont même les étudiants de l'université qui font partie des plus grands donneurs. Ces divines substances sont d'ailleurs régulièrement exportées dans plus de 40 pays, allant de l'Espagne, en passant par le Paraguay, le Kenya, Hong-Kong ou encore les États-Unis.

Ce business est si important que même le très sérieux Times s'y est intéressé et titrait "Spreading scandinavian genes without Viking boats" (article de Lizette Alvarez, le 30 septembre 2004). La compagnie Cryos affirme même qu'un seul donneur a engendré 101 enfants un peu partout dans le monde mais qu'il n'est pas au courant de ce qui pourrait s'apparenter à un record du monde. 


Le monde sera t-il bientôt envahi de grands blonds, sur des bicyclettes et parlant plusieurs langues ? Peut-être... Je crois qu'on peut décemment cesser de clamer que les blonds sont en danger, non leur couleur de cheveux ne va pas disparaitre, les bruns vont devoir attendre avant de l'emporter. Leur avenir est donc sain et sauf.

Ah oui et pour les intéressés, notons qu'un don rapporte en moyenne 40 dollars et qu'au Danemark, le donneur reste encore anonyme.
Avis aux amateurs.

Romain

jeudi 25 février 2010

T'as la clef? SOOOOOOOOOOOORS SOOOOOOOOOOOOOOOOOORS


Guten Tag,

Je vais vous conter aujourd’hui (et le mot est choisi, dédicace à Hans Christen Andersen, représente gros !) une curiosité danoise, j’ai nommé le passage piéton. Alors en soi, un passage piéton, c’est pas dingue à la base. T’as une route, des lignes blanches (pas le genre que tu mets dans ton nez), des voitures potentiellement dangereuses pour toi pauvre piéton (d’ailleurs rien ne semble avoir été étudié pour le piéton ici, mais passons), et surtout le fameux petit bonhomme (appelons-le Jean-Charles, ce sera moins impersonnel) tantôt rouge, tantôt vert.

Jusque là rien de bien extraordinaire, mais encore une fois c’est le genre de situation que si tu l’as pas vécue, tu peux pas savoir. Parce que, en l’occurrence, le petit bonhomme il reste longtemps au rouge, et pas longtemps au vert. Genre, pas longtemps du tout. Traverser avant que le vert repasse au rouge n’est pas à la portée du premier venu, et relève de la gageure. On me dit dans l’oreillette qu’ils auraient basé le temps de traversée moyenne sur Usain Bolt (le danois est facétieux). Ceci expliquerait cela, et conséquemment la sempiternelle boutade du « COURS FORREST !! » à chaque coin de rue est de mise. Alors oui la blague est facile, mais l’humour n’étant pas réservé qu’à l’élite, je supporte et même cautionne les blagues de merde. Voilà, c’est dit.

Le cours laps de temps alloué à la traversée (mais que fait l’association des unijambistes danois ?) est ponctué d’un bruit, véritable sablier sonore, qui accélère au fur et à mesure et semble épeler un “go go gogogogogogog TROP TARD T’ES EN PLEIN MILIEU DU PASSAGE T’ES FINI TU VAS MOURIR ECRASE HAHAHAHAHAHAHA” (le tout en 6 secondes, montre en main, pour un passage de 50 mètres). La blague c’est que le passage piéton est souvent complètement casse-gueule because le verglas, sinon c’est pas drôle (le danois est boute-en-train). Moi, les blagues où les gens se cassent les jambes, je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Néanmoins, là c’est quand même pas très sympa, globalement.

Sur ce les amis, c’est pas que je m’ennuie mais y’a quand même Danemark – Bolivie en curling à la télé, ce sera donc tout pour aujourd’hui.

Adios !

Julien

jeudi 18 février 2010

jeudi 11 février 2010

Garçon, essuie tes chaussures et enlève tes pieds.

Bonjour,

Je m'présente je m'apelle Henri tout ça tout ça. Mais on n'est pas là pour parler de moi, Julien, futur manager de demain (c'est la brochure de l'école qui me l'a dit!) en échange au Danemark, amateur de poney et... Hm. Le "hygge" donc. Ce mot, personne ne le connaît. Ni vous, ni nous. Adepte du journalisme total, j'ai de bon coeur accepté de décortiquer la fantastique culture danoise afin d'en apprendre plus, et ce au nom de la liberté, de l'égalité, et de l'association pour le port des charentaises à la piscine municipale. Mais je m'égare.

Alors première constatation : on n'est pas chez nous ici, le viking est de nature bourrée bourrue, et comme évoqué dans un article précédent (attention on va voir si tu suis), t'es pas forcément le pote de tout le monde dans la rue au premier abord. D'aucuns penseraient même que se faire adresser d'une manière assez peu amicale un "chhhht" dans le bus par un parfait inconnu désirant apparemment un peu de silence est assez rebutant. Nonobstant, ce n'est pas dans les habitudes de la maison de juger à l'emporte-pièce une nation entière sur un seul et unique citoyen, fût-il majeur et vacciné.

C'est d'ailleurs l'opportunité de vérifier si les clichés et autres bêtises qu'on raconte sur les scandinaves ont un quelconque fondement ou ne sont qu'un tissu de viles mensongeries. Alors je sors ma liste :

-Grands - CHECK
-Blonds - CHECK
-Ils s'appellent tous Nielsen Jensen - CHECK

Bon ça, c'est fait. Comme quoi, hein.

La danoise quant à elle possède une certaine finesse dans le regard océan, et un bel éclat sur la lame de la hache. Car c'est bien connu, ce n'est pas la taille qui compte, c'est le tranchant. Détails à suivre dans un article prochain.

C'est tout pour le moment, peace out muchachos y muchachas!

Julien

Petit jeu : un mot n'existant pas dans le dictionnaire s'est glissé dans cet article, sauras-tu le retrouver?

mardi 9 février 2010

Tous à vélo !

Les Danois et le vélo, c'est, comme dire, une histoire d'amour ininterrompue... Pas une maison sans son vélo posé devant. Pas un centre-ville sans son garage à vélo géant.Et surtout, pas un jour de l'année sans vélo : qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, au sens le plus strict de l'expression, les Danois ne renoncent jamais à leur moyen de transport favori !
Pédaler dans la neige, quoi de plus agréable !
Attention cependant, si vous voyez un vélo tranquillement installé dans la rue, sans aucun cadenas pour l'attacher, n'imaginez pas que vous pouvez le prendre : le sens civique des Danois étant à toute épreuve, nul n'oserait commettre un tel sacrilège ! Exception à la règle, la police municipale qui, régulièrement, ramasse les vélos trop longtemps abandonnés dans la rue pour les vendre aux enchères une fois par mois. Bon à savoir si on veut éviter de voir son vélo chéri vendu au plus offrant ! Cette vente étant bien connue, nous sommes nombreux à y être allés en espérant trouver notre bonheur. Bien mal nous en prit : plus d'acheteurs potentiels que de vélos à vendre, et un maître de cérémonie officiant uniquement en danois ! Donc au final, une totale incompréhension de ce qui se vendait, et des prix beaucoup trop élevés. Allez, finalement, rien de tel qu'un vélo d'occasion dans une boutique traditionnelle, plutôt que ces pratiques étranges de Danoisie !
Julie

dimanche 7 février 2010

Quand la musique est bonne, bonne, bonne...

Il est grand temps de parler de musique.
Au vue de notre pauvre chanson française et des "tubes" que nous osons diffuser en boîte, nous sommes en droit de nous moquer des musiques danoises diffusées dans les night clubs.
Sur les dance-floors la musique ne manque pas de nous surprendre. Si les transitions musicales sont la plupart du temps hasardeuses, que dire de certains titres qui deviennent déjà cultissimes pour nous.

1) LA chanson qui transcendent les danois. On vous laisse écouter. Nota bene : il convient de danser en sautillant et le poing levé sur le refrain (Amel Bent n'a donc rien inventé).
2) Toujours dans la même veine, moins marrant mais ça revient souvent.

3) On peut aussi vous sortir cette musique, qui connait un grand succès.

4) Évidemment, quand on parle du Danemark on est obligé de parler d'Aqua. Ce groupe, fierté nationale (avec Lego et Carlsberg), nous a certes doté d'un titre magique (Barbie Girl) mais que dire de celui-ci qui tourne en boucle lors de nos nuits enflammées.

Bref, on pourrait continuer la liste un petit moment mais on se contentera de celles-là pour le moment.

Romain

samedi 6 février 2010

Histoires de bougies...

Je pense qu'il est grand temps de lever le voile sur ce mystérieux "hygge" que nous évoquons dans le titre de ce blog...
Sachez tout d'abord que ce mot barbare se prononce "Hugueu" et qu'il ne désigne ni un plat traditionnel danois, ni une position du Kamasutra scandinave, mais bien un concept assez répandu au Danemark que l'on pourrait résumer par le mot "convivialité".
L'une des choses qui attire l'attention ici, c'est que l'on vend des bougies absolument partout, de toutes sortes, de toutes tailles, et en très grandes quantités ! Et pour cause, la bougie fait partie intégrante de cette pratique.
Dressons le tableau d'une soirée "hygge" : tout d'abord il vous faut trouver des danois point trop farouches, qui n'ont pas peur d'inviter des étrangers dans leur demeure (pas si simple que cela je vous assure!). Ensuite, on vous demandera de venir vers 17h pour aider à préparer le dîner, puis vers 18h30 on vous invitera à prendre place à table, autour de ces fameuses bougies et d'un verre de vin, afin de déguster ce que tout le monde a préparé. On discute, on raconte sa journée sur fond de musique un peu dépassée...Et la soirée se termine tard dans la nuit...enfin vers 22h quoi !
Vous me direz que cela n'a rien de bien original, que l'on fait la même chose en France, en Allemagne, en Italie blablabla... Et bien je vous répondrai que certes, c'est assez banal, mais qu'on est quand même super flatté d'être invité à une soirée "hygge" ^^

Mélisande

vendredi 5 février 2010

L'homme-clochettes



Tu paresses tranquillement dans ta chambre un samedi matin, le ciel est bleu (et oui, ça arrive), les oiseaux chantent, enfin bref la vie est belle ! Quand tout à coup, un son étrange parvient à tes oreilles : mais oui, tu ne rêves pas, des clochettes ! Bon ok, tu habites à Viby (pour info, Viby est une charmante bourgade des environs d'Aarhus, parsemée de maisons, d'autoroutes et... et ben c'est tout ; enfin, sans oublier bien sûr le McDo et le bowling) qui est, osons le dire, assez paumé, mais tout de même, des vaches ??! D'un bond, tu sautes de ton lit, pour découvrir devant ta fenêtre un camion bleu, avec un homme au volant faisant sonner les cloches. Mais qui est donc cet individu mystérieux, et surtout, pourquoi tant d'acharnement à réveiller l'ensemble du quartier ?
La réponse me sera rapidement apportée par M. Wikipédia : ce camion appartient à l'entreprise Hjem-Is, une entreprise danoise qui livre à domicile...des glaces ! Mais oui, c'est vrai qu'avec une chaleur pareille, rien de tel qu'une bonne petite glace livrée au petit déj !
Julie


jeudi 4 février 2010

A quand l'amphi Ricard ?

L’Aarhus Business School (ASB) est une école de commerce … gratuite, comme tous les établissements d’enseignement supérieur du Danemark (notons le, c’est bien la seule chose qui soit gratuite ici !). Puisqu’elle appartient à l’université d’Aarhus le parallèle avec une certaine école de communication semble tentant.

Cependant le parallèle s’arrête là car malgré la gratuité les locaux sont flambant neufs et les 8 000 étudiants ne manquent pas de place. Un début d’explication à une telle prouesse se trouve peut-être dans les amphis sponsorisés. A l’entrée de l’un d’eux on peut voir un joli panneau « Pricewaterhouse Coopers », a priori rien d’incohérent à ce que ce cabinet d’audit qui possède d’énormes locaux à deux pas de la fac d’Aarhus valorise son image d’employeur à l’ASB. Le plus étonnant c’est lui, l’amphi sponsorisé par Tuborg, marque de bière locale ! Loin de moi l’idée de discuter l’entorse à la bonne morale chrétienne je vous rassure (même si dans un pays où profs et élèves n’hésitent pas à se présenter comme croyants lors du premier cours la question ne manque pas d’intérêt). Comme Romain je suis allée chercher l’explication à la source en interrogeant un étudiant danois sur cette pratique et en lui précisant qu’en France cela paraissait inconcevable. Sa réponse soulève plus d’interrogations qu’elle n’en résout mais a le mérite d’être claire : « Tu sais ici il y a bien une boîte dans l’école (le fameux Klubben, sur lequel nous reviendrons sûrement) ça ne nous dérange pas, c’est tout ! ».

Pas de tabous au Danemark donc, les étudiants boivent, tout le monde le sait, so what ?

Justine

mardi 2 février 2010

La femme-ketchup

Les danois, et les danoises bien sûr, ne semblent pas très accueillant(e)s et assez distant(e)s de prime abord. Ici, quand on se balade dans la rue, si on gêne, on te bouscule sans dire pardon. Etant donné que le danois est grand (forcément à côté de moi beaucoup de gens sont grands) et qu'il est costaud, ça fait mal. Au début on le prend mal mais on comprend rapidement que tout le monde fait pareil donc que ce n'est pas parce qu'on n'est pas blond ou parce que l'on parle mal anglais. Dans le bus il ne fait pas partie des coutumes de dire "bonjour" ou "au revoir" au chauffeur. Toujours dans ce même bus, il faut se faire discret et ne pas trop parler sous peine d'attirer tous les regards sur toi et de sentir que tu déranges. Même dans la rue, nombreuses sont les fois où nous nous sommes rendus compte qu'on était les seuls à parler.

Intrigués par ces étranges phénomènes, nous avons osé interroger une locale. Au cours d'une discussion pour le moins fort intéressante entre mon colloc, une danoise (nous tairons son nom) et moi-même, nous avons posé la question suivante : "Les danoises ne sont pas très accueillantes, non ? Vous semblez être difficiles à séduire". Quel ne fût pas notre étonnement à la découverte de sa réponse que je vous livre en substance :

"Les danoises sont comme des bouteilles de Ketchup, au début quand tu appuies il n'y a rien qui vient et puis à la fin tout coule d'un coup".

Une métaphore surprenante qu'il convient probablement de méditer.


Romain