jeudi 25 février 2010

T'as la clef? SOOOOOOOOOOOORS SOOOOOOOOOOOOOOOOOORS


Guten Tag,

Je vais vous conter aujourd’hui (et le mot est choisi, dédicace à Hans Christen Andersen, représente gros !) une curiosité danoise, j’ai nommé le passage piéton. Alors en soi, un passage piéton, c’est pas dingue à la base. T’as une route, des lignes blanches (pas le genre que tu mets dans ton nez), des voitures potentiellement dangereuses pour toi pauvre piéton (d’ailleurs rien ne semble avoir été étudié pour le piéton ici, mais passons), et surtout le fameux petit bonhomme (appelons-le Jean-Charles, ce sera moins impersonnel) tantôt rouge, tantôt vert.

Jusque là rien de bien extraordinaire, mais encore une fois c’est le genre de situation que si tu l’as pas vécue, tu peux pas savoir. Parce que, en l’occurrence, le petit bonhomme il reste longtemps au rouge, et pas longtemps au vert. Genre, pas longtemps du tout. Traverser avant que le vert repasse au rouge n’est pas à la portée du premier venu, et relève de la gageure. On me dit dans l’oreillette qu’ils auraient basé le temps de traversée moyenne sur Usain Bolt (le danois est facétieux). Ceci expliquerait cela, et conséquemment la sempiternelle boutade du « COURS FORREST !! » à chaque coin de rue est de mise. Alors oui la blague est facile, mais l’humour n’étant pas réservé qu’à l’élite, je supporte et même cautionne les blagues de merde. Voilà, c’est dit.

Le cours laps de temps alloué à la traversée (mais que fait l’association des unijambistes danois ?) est ponctué d’un bruit, véritable sablier sonore, qui accélère au fur et à mesure et semble épeler un “go go gogogogogogog TROP TARD T’ES EN PLEIN MILIEU DU PASSAGE T’ES FINI TU VAS MOURIR ECRASE HAHAHAHAHAHAHA” (le tout en 6 secondes, montre en main, pour un passage de 50 mètres). La blague c’est que le passage piéton est souvent complètement casse-gueule because le verglas, sinon c’est pas drôle (le danois est boute-en-train). Moi, les blagues où les gens se cassent les jambes, je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Néanmoins, là c’est quand même pas très sympa, globalement.

Sur ce les amis, c’est pas que je m’ennuie mais y’a quand même Danemark – Bolivie en curling à la télé, ce sera donc tout pour aujourd’hui.

Adios !

Julien

jeudi 18 février 2010

jeudi 11 février 2010

Garçon, essuie tes chaussures et enlève tes pieds.

Bonjour,

Je m'présente je m'apelle Henri tout ça tout ça. Mais on n'est pas là pour parler de moi, Julien, futur manager de demain (c'est la brochure de l'école qui me l'a dit!) en échange au Danemark, amateur de poney et... Hm. Le "hygge" donc. Ce mot, personne ne le connaît. Ni vous, ni nous. Adepte du journalisme total, j'ai de bon coeur accepté de décortiquer la fantastique culture danoise afin d'en apprendre plus, et ce au nom de la liberté, de l'égalité, et de l'association pour le port des charentaises à la piscine municipale. Mais je m'égare.

Alors première constatation : on n'est pas chez nous ici, le viking est de nature bourrée bourrue, et comme évoqué dans un article précédent (attention on va voir si tu suis), t'es pas forcément le pote de tout le monde dans la rue au premier abord. D'aucuns penseraient même que se faire adresser d'une manière assez peu amicale un "chhhht" dans le bus par un parfait inconnu désirant apparemment un peu de silence est assez rebutant. Nonobstant, ce n'est pas dans les habitudes de la maison de juger à l'emporte-pièce une nation entière sur un seul et unique citoyen, fût-il majeur et vacciné.

C'est d'ailleurs l'opportunité de vérifier si les clichés et autres bêtises qu'on raconte sur les scandinaves ont un quelconque fondement ou ne sont qu'un tissu de viles mensongeries. Alors je sors ma liste :

-Grands - CHECK
-Blonds - CHECK
-Ils s'appellent tous Nielsen Jensen - CHECK

Bon ça, c'est fait. Comme quoi, hein.

La danoise quant à elle possède une certaine finesse dans le regard océan, et un bel éclat sur la lame de la hache. Car c'est bien connu, ce n'est pas la taille qui compte, c'est le tranchant. Détails à suivre dans un article prochain.

C'est tout pour le moment, peace out muchachos y muchachas!

Julien

Petit jeu : un mot n'existant pas dans le dictionnaire s'est glissé dans cet article, sauras-tu le retrouver?

mardi 9 février 2010

Tous à vélo !

Les Danois et le vélo, c'est, comme dire, une histoire d'amour ininterrompue... Pas une maison sans son vélo posé devant. Pas un centre-ville sans son garage à vélo géant.Et surtout, pas un jour de l'année sans vélo : qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, au sens le plus strict de l'expression, les Danois ne renoncent jamais à leur moyen de transport favori !
Pédaler dans la neige, quoi de plus agréable !
Attention cependant, si vous voyez un vélo tranquillement installé dans la rue, sans aucun cadenas pour l'attacher, n'imaginez pas que vous pouvez le prendre : le sens civique des Danois étant à toute épreuve, nul n'oserait commettre un tel sacrilège ! Exception à la règle, la police municipale qui, régulièrement, ramasse les vélos trop longtemps abandonnés dans la rue pour les vendre aux enchères une fois par mois. Bon à savoir si on veut éviter de voir son vélo chéri vendu au plus offrant ! Cette vente étant bien connue, nous sommes nombreux à y être allés en espérant trouver notre bonheur. Bien mal nous en prit : plus d'acheteurs potentiels que de vélos à vendre, et un maître de cérémonie officiant uniquement en danois ! Donc au final, une totale incompréhension de ce qui se vendait, et des prix beaucoup trop élevés. Allez, finalement, rien de tel qu'un vélo d'occasion dans une boutique traditionnelle, plutôt que ces pratiques étranges de Danoisie !
Julie

dimanche 7 février 2010

Quand la musique est bonne, bonne, bonne...

Il est grand temps de parler de musique.
Au vue de notre pauvre chanson française et des "tubes" que nous osons diffuser en boîte, nous sommes en droit de nous moquer des musiques danoises diffusées dans les night clubs.
Sur les dance-floors la musique ne manque pas de nous surprendre. Si les transitions musicales sont la plupart du temps hasardeuses, que dire de certains titres qui deviennent déjà cultissimes pour nous.

1) LA chanson qui transcendent les danois. On vous laisse écouter. Nota bene : il convient de danser en sautillant et le poing levé sur le refrain (Amel Bent n'a donc rien inventé).
2) Toujours dans la même veine, moins marrant mais ça revient souvent.

3) On peut aussi vous sortir cette musique, qui connait un grand succès.

4) Évidemment, quand on parle du Danemark on est obligé de parler d'Aqua. Ce groupe, fierté nationale (avec Lego et Carlsberg), nous a certes doté d'un titre magique (Barbie Girl) mais que dire de celui-ci qui tourne en boucle lors de nos nuits enflammées.

Bref, on pourrait continuer la liste un petit moment mais on se contentera de celles-là pour le moment.

Romain

samedi 6 février 2010

Histoires de bougies...

Je pense qu'il est grand temps de lever le voile sur ce mystérieux "hygge" que nous évoquons dans le titre de ce blog...
Sachez tout d'abord que ce mot barbare se prononce "Hugueu" et qu'il ne désigne ni un plat traditionnel danois, ni une position du Kamasutra scandinave, mais bien un concept assez répandu au Danemark que l'on pourrait résumer par le mot "convivialité".
L'une des choses qui attire l'attention ici, c'est que l'on vend des bougies absolument partout, de toutes sortes, de toutes tailles, et en très grandes quantités ! Et pour cause, la bougie fait partie intégrante de cette pratique.
Dressons le tableau d'une soirée "hygge" : tout d'abord il vous faut trouver des danois point trop farouches, qui n'ont pas peur d'inviter des étrangers dans leur demeure (pas si simple que cela je vous assure!). Ensuite, on vous demandera de venir vers 17h pour aider à préparer le dîner, puis vers 18h30 on vous invitera à prendre place à table, autour de ces fameuses bougies et d'un verre de vin, afin de déguster ce que tout le monde a préparé. On discute, on raconte sa journée sur fond de musique un peu dépassée...Et la soirée se termine tard dans la nuit...enfin vers 22h quoi !
Vous me direz que cela n'a rien de bien original, que l'on fait la même chose en France, en Allemagne, en Italie blablabla... Et bien je vous répondrai que certes, c'est assez banal, mais qu'on est quand même super flatté d'être invité à une soirée "hygge" ^^

Mélisande

vendredi 5 février 2010

L'homme-clochettes



Tu paresses tranquillement dans ta chambre un samedi matin, le ciel est bleu (et oui, ça arrive), les oiseaux chantent, enfin bref la vie est belle ! Quand tout à coup, un son étrange parvient à tes oreilles : mais oui, tu ne rêves pas, des clochettes ! Bon ok, tu habites à Viby (pour info, Viby est une charmante bourgade des environs d'Aarhus, parsemée de maisons, d'autoroutes et... et ben c'est tout ; enfin, sans oublier bien sûr le McDo et le bowling) qui est, osons le dire, assez paumé, mais tout de même, des vaches ??! D'un bond, tu sautes de ton lit, pour découvrir devant ta fenêtre un camion bleu, avec un homme au volant faisant sonner les cloches. Mais qui est donc cet individu mystérieux, et surtout, pourquoi tant d'acharnement à réveiller l'ensemble du quartier ?
La réponse me sera rapidement apportée par M. Wikipédia : ce camion appartient à l'entreprise Hjem-Is, une entreprise danoise qui livre à domicile...des glaces ! Mais oui, c'est vrai qu'avec une chaleur pareille, rien de tel qu'une bonne petite glace livrée au petit déj !
Julie


jeudi 4 février 2010

A quand l'amphi Ricard ?

L’Aarhus Business School (ASB) est une école de commerce … gratuite, comme tous les établissements d’enseignement supérieur du Danemark (notons le, c’est bien la seule chose qui soit gratuite ici !). Puisqu’elle appartient à l’université d’Aarhus le parallèle avec une certaine école de communication semble tentant.

Cependant le parallèle s’arrête là car malgré la gratuité les locaux sont flambant neufs et les 8 000 étudiants ne manquent pas de place. Un début d’explication à une telle prouesse se trouve peut-être dans les amphis sponsorisés. A l’entrée de l’un d’eux on peut voir un joli panneau « Pricewaterhouse Coopers », a priori rien d’incohérent à ce que ce cabinet d’audit qui possède d’énormes locaux à deux pas de la fac d’Aarhus valorise son image d’employeur à l’ASB. Le plus étonnant c’est lui, l’amphi sponsorisé par Tuborg, marque de bière locale ! Loin de moi l’idée de discuter l’entorse à la bonne morale chrétienne je vous rassure (même si dans un pays où profs et élèves n’hésitent pas à se présenter comme croyants lors du premier cours la question ne manque pas d’intérêt). Comme Romain je suis allée chercher l’explication à la source en interrogeant un étudiant danois sur cette pratique et en lui précisant qu’en France cela paraissait inconcevable. Sa réponse soulève plus d’interrogations qu’elle n’en résout mais a le mérite d’être claire : « Tu sais ici il y a bien une boîte dans l’école (le fameux Klubben, sur lequel nous reviendrons sûrement) ça ne nous dérange pas, c’est tout ! ».

Pas de tabous au Danemark donc, les étudiants boivent, tout le monde le sait, so what ?

Justine

mardi 2 février 2010

La femme-ketchup

Les danois, et les danoises bien sûr, ne semblent pas très accueillant(e)s et assez distant(e)s de prime abord. Ici, quand on se balade dans la rue, si on gêne, on te bouscule sans dire pardon. Etant donné que le danois est grand (forcément à côté de moi beaucoup de gens sont grands) et qu'il est costaud, ça fait mal. Au début on le prend mal mais on comprend rapidement que tout le monde fait pareil donc que ce n'est pas parce qu'on n'est pas blond ou parce que l'on parle mal anglais. Dans le bus il ne fait pas partie des coutumes de dire "bonjour" ou "au revoir" au chauffeur. Toujours dans ce même bus, il faut se faire discret et ne pas trop parler sous peine d'attirer tous les regards sur toi et de sentir que tu déranges. Même dans la rue, nombreuses sont les fois où nous nous sommes rendus compte qu'on était les seuls à parler.

Intrigués par ces étranges phénomènes, nous avons osé interroger une locale. Au cours d'une discussion pour le moins fort intéressante entre mon colloc, une danoise (nous tairons son nom) et moi-même, nous avons posé la question suivante : "Les danoises ne sont pas très accueillantes, non ? Vous semblez être difficiles à séduire". Quel ne fût pas notre étonnement à la découverte de sa réponse que je vous livre en substance :

"Les danoises sont comme des bouteilles de Ketchup, au début quand tu appuies il n'y a rien qui vient et puis à la fin tout coule d'un coup".

Une métaphore surprenante qu'il convient probablement de méditer.


Romain